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Ecriture, nature,musique, photos
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20 septembre 2011

Un hôtel sans nom Pour le voyageur contemporain,

Un hôtel sans nom

 

 

 

Pour le voyageur contemporain, pas de souci avec " Mappy " ! Avant le départ on tire son itinéraire et, facile, on arrive à son hôtel sans problème.

Aussi, suivant sagement notre plan, entrâmes nous, sans le moindre doute, dans les rues déjà surpeuplées de Propriano.

De surcroît presque tous les établissements ont disposé de panneaux indicatifs dés l’entrée des villes et, en effet, bien en évidence on put lire : " LE CLARIDGE ".

Poursuivant notre direction vers la rue Bonaparte où il était censé se trouver, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir une rue montante, alternant immeubles très populaires, façades proprettes et pavillons trônant au milieu de jardins invraisemblables, mais de " CLARIDGE " point !

Incrédules, nous remontâmes plusieurs fois le long de la chaussée en voiture, prenant inlassablement le même rond-point. Cependant toute tentative s’averra vaine. On eut beau observer à droite, à gauche, au début, au milieu, à la fin, rien…

Pourtant Mappy et le panneau municipal étaient d’accord : le " CLARIDGE " était bien là.

Certes, on pouvait utiliser notre portable, mais il nous paraissait vaguement ridicule de ne point atteindre notre but sans l’aide supplémentaire de cet appareil !

Aussi nous revînmes vers la rue principale, longeant le port, nous laissant distraire par le charme de ses barques de pêche et l’alignement blanc des yachts.

Finalement il était temps de se décider à poser les bagages. Repérant une brave dame dans la foule, nous serrâmes notre véhicule le long du trottoir et tout en baissant la vitre nous posâmes la fatidique question : " Connaîtriez-vous le CLARIDGE, rue Bonaparte ?" .

Avant la réponse nous eûmes droit à un grand éclat de rire. Un peu interloqués on se demandait bien pourquoi, attendant une explication. " C’est bien le seul endroit que je connais dans tout Propriano ", poursuivit-elle, " c’est l’hôtel où nous venons de descendre avec mon mari et je venais me dégourdir les jambes, j’ai marché un peu au hasard, alors, je ne peux pas être très précise, mais c’est là derrière tout prés ". Et elle nous renvoya d’où nous venions.

Cette fois, on était décidé à tout passer au peigne fin. Sans succès. Il fallut se résoudre à interroger cette fois deux dames qui sortaient d’une porte cochère. Nouvel énorme éclat de rire de leur part. " Vous êtes devant " affirmaient-elles, nous montrant un bâtiment crépi de rose, avec quelques balcons repeints de frais. Et devant nos airs stupéfaits elles ajoutèrent que le panneau signalétique de l’hôtel venait d’être démonté il y avait environ une demi heure et que les ouvriers allaient le remplacer certainement dans l’après midi !

Nous nous présentâmes à l’accueil gagnés à notre tour par un tel fou rire que nous n’arrivions pas à donner nos noms et nous contentions de hoquets sous l’œil du réceptionniste qui se demandait bien quelle langue on parlait !

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